- 289 vues
- cuisine, cours de cuisine, atelier de cuisine, cuisines du monde

Les cuisines du monde les plus populaires
Découvrez la technique des cuisines du monde les plus populaires selon leur diffusion, consommation, influence et attrait pour les ateliers de cuisine.
Une hiérarchie mondiale de la cuisine fondée sur des réalités concrètes
L’expression les cuisines du monde recouvre une diversité inégalée de traditions, de techniques, d’ingrédients et de logiques culturelles. Pourtant, dans un contexte de mondialisation alimentaire, toutes les traditions culinaires ne bénéficient pas du même niveau de diffusion, ni de la même attractivité. Certaines cuisines se sont imposées comme des références mondiales, non par accident, mais par une combinaison de facteurs précis : densité de la diaspora, poids économique du pays d’origine, accessibilité des ingrédients, compatibilité avec les goûts globaux, ou encore stratégie d’exportation culturelle. Ces cuisines génèrent une forte demande de cours de cuisine, sont surreprésentées dans les grandes villes, et pèsent sur les chaînes de distribution mondiales.
Ce classement n’a rien d’abstrait : il s’appuie sur des données tangibles comme le nombre de restaurants par type de cuisine à l’international, le volume de publications en ligne, la demande en atelier de cuisine, ou encore les exportations agroalimentaires. Il révèle aussi une réalité peu abordée : l’existence de cuisines très riches culturellement mais marginalisées par manque de promotion, de logistique ou de perception globale.
Dans cet article, nous analysons les cinq traditions les plus influentes aujourd’hui : italienne, chinoise, japonaise, française et mexicaine. À chaque fois, nous croisons données chiffrées, facteurs explicatifs et conséquences concrètes sur l’offre gastronomique mondiale.
La cuisine italienne : la domination par la simplicité, le prix et la diaspora
La cuisine italienne reste la plus présente à l’échelle mondiale, avec des chiffres qui confirment une implantation profonde. Selon TasteAtlas (2023), plus de 36 % des restaurants étrangers à travers le monde servent des plats associés à l’Italie. Cette surreprésentation ne doit rien au hasard. Trois facteurs techniques expliquent cette position dominante.
Une standardisation facilitée
Les recettes italiennes les plus exportées – pizza, pasta, risotto – utilisent des ingrédients bon marché, peu périssables et accessibles partout : farine, tomate, huile d’olive, fromage. Cela permet une reproductibilité industrielle sans perte majeure de repères gustatifs, contrairement à des cuisines reposant sur des produits frais spécifiques ou des gestes techniques complexes. C’est aussi ce qui favorise la multiplication des ateliers de cuisine italienne, très demandés pour leur aspect pédagogique et peu risqué.
Une diaspora nombreuse et active
L’Italie a connu une émigration massive au XIXe et au XXe siècle vers l’Amérique du Nord, l’Argentine, le Brésil ou l’Australie. Ces diasporas ont fondé une présence culinaire durable, souvent appuyée sur des réseaux familiaux et entrepreneuriaux. À New York, par exemple, plus de 10 000 établissements recensés en 2024 proposent une carte italienne, du fast-food à la trattoria haut de gamme.
Une compatibilité universelle
Les goûts liés aux pâtes, aux sauces tomates, aux fromages cuits sont proches du profil sensoriel occidental dominant : gras, salé, acide, peu d’amertume ni de piquant. Ce profil facilite l’adoption dès l’enfance, favorisant la reproduction du goût à long terme.
La cuisine chinoise : densité nationale, diaspora ancienne et capacité d’adaptation
La cuisine chinoise se place au deuxième rang mondial par sa diffusion. Elle représente environ 15 % des restaurants étrangers dans les grandes métropoles mondiales. Contrairement à l’italienne, sa diversité interne est telle qu’elle forme plusieurs sous-cuisines distinctes : sichuanaise, cantonaise, hokkien, shanghaïenne.
Une implantation historique par la diaspora
La diaspora chinoise est la plus vaste au monde avec plus de 50 millions de personnes en dehors de Chine. Elle a permis une implantation continue depuis plus d’un siècle, notamment en Asie du Sud-Est, aux États-Unis, en Afrique de l’Est et en Europe. Cette implantation a généré un réseau dense de restaurants adaptés à la demande locale.
Une logique de cuisine modulaire
La cuisine chinoise repose sur des logiques d’assemblage rapide au wok, avec une grande flexibilité : substitution facile des protéines (porc, bœuf, tofu, crevettes), sauces préparées à l’avance, cuisson minute. Ces qualités techniques favorisent la rentabilité et réduisent le gaspillage, d’où son succès dans les zones urbaines à rotation rapide. Une autre technique est la cuisson vapeur comme les dim sums.
Une attractivité pour les cours de cuisine
Les cours de cuisine chinoise attirent pour leurs gestes spectaculaires (manipulation du wok, pliage des raviolis, fabrication des nouilles), leur complexité modérée, et la possibilité de reproduire les plats chez soi sans matériel professionnel. En Europe, ils représentent environ 18 % de l’offre d’ateliers asiatiques selon les données de Cookly (2024).
Retrouvez tous nos cours de cuisine, y compris avec des chefs étoilés.
La cuisine japonaise : prestige, codification et présence urbaine haut de gamme
La cuisine japonaise bénéficie d’un statut différent : moins massive que l’italienne ou la chinoise, elle occupe une place élitiste et codifiée. Elle représente environ 10 % des restaurants étrangers dans les grandes capitales, mais sur des segments plus haut de gamme. Sa visibilité est amplifiée par le succès du sushi, du ramen et du teppanyaki.
Une reconnaissance institutionnelle
Le washoku (ensemble des traditions culinaires japonaises) est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis 2013. Ce classement a eu un effet immédiat sur la demande mondiale, notamment dans les écoles de cuisine. Le Japon consacre environ 96 millions d’euros par an à la promotion de ses produits agricoles et de ses savoir-faire culinaires à l’international.
Une exigence technique
La cuisine japonaise repose sur une précision des coupes, un équilibre des saveurs subtil, une gestion du cru et du cuit exigeante. Cela la rend moins accessible au grand public mais valorisée dans les milieux professionnels. Les ateliers de cuisine japonaise sont plus coûteux : en France, un stage de 3 heures sur les bases du sushi peut coûter entre 85 € et 140 € selon la structure.
Une compatibilité avec les attentes nutritionnelles actuelles
Faible en matières grasses, riche en produits fermentés et en umami, la cuisine japonaise répond aux attentes en matière de santé, équilibre et réduction de la viande rouge, ce qui explique son essor dans les segments végétariens et flexitariens.
La cuisine française : déclin relatif, poids historique et marché de niche
La cuisine française conserve un poids symbolique fort, mais sa place dans la consommation mondiale a reculé. Elle ne représente que 7 à 8 % des restaurants étrangers dans les grandes villes hors francophonie. Son modèle reste prestigieux, mais son accessibilité est faible.
Une technicité perçue comme dissuasive
La cuisine française repose sur des bases complexes, des temps de préparation longs, des matières premières spécifiques et des règles de service strictes. Cela la rend moins attractive pour le marché amateur et moins rentable dans la restauration rapide. Les cours de cuisine française se concentrent sur les classiques (sauces, pâtisserie, cuisson à la française) mais attirent surtout un public déjà expérimenté.
Une promotion peu coordonnée
Contrairement au Japon ou à l’Italie, la France ne dispose pas d’un plan gouvernemental structuré pour la promotion de ses pratiques culinaires à l’étranger. Les écoles privées comme Le Cordon Bleu jouent un rôle, mais la diffusion reste élitiste et coûteuse. Une formation de 3 mois dans une école française à Paris dépasse souvent les 10 000 €. Tematis vous propose des cours de cuisine pour débutants et experts, y compris avec des chefs étoilés.
Un potentiel de niche sur les produits régionaux
Les spécialités régionales (cassoulet, bouillabaisse, quenelles, pâté en croûte) séduisent dans les ateliers de cuisine à thématique régionale, mais la complexité de leurs préparations limite leur reproduction domestique.
La cuisine mexicaine : diffusion américaine, puissance aromatique et informalité
La cuisine mexicaine est la cinquième la plus présente à l’échelle mondiale, grâce à sa proximité avec les États-Unis et une compatibilité avec les habitudes de consommation modernes. Elle représente environ 9 % des restaurants étrangers dans les grandes villes américaines et commence à s’implanter en Europe.
Une logistique favorable
Les ingrédients clés (maïs, haricots noirs, piments secs, coriandre) se conservent facilement et sont peu coûteux. Cela permet une production en masse, y compris dans les chaînes rapides type Tex-Mex ou taquerías. Le prix moyen d’un menu complet dans une cantine mexicaine reste souvent en dessous de 12 €.
Une accessibilité culinaire
Les ateliers de cuisine mexicaine sont plébiscités pour leur simplicité : fabrication de tortillas, salsas, tacos, guacamole. Le matériel est basique, et la cuisson se fait souvent sur poêle ou plancha, sans four ni techniques complexes.
Une puissance gustative
La force de la cuisine mexicaine réside dans son intensité aromatique : acidité du citron vert, chaleur des piments, profondeur du maïs fermenté (masa). Cela correspond à une recherche de goût intense, qui tranche avec la neutralité de certaines cuisines occidentales.
Retrouvez tous nos cours de cuisine, y compris avec des chefs étoilés.
-
A lire également:
Où et quoi manger: la cuisine d'Aix-en-Provence // Oaxaca: le meilleur de la cuisine Mexicaine ? // Les épices dans la cuisine indienne // Les bienfaits des aliments fermentés // La diversité des petits-déjeuners dans le monde // Les Dim Sum // La cuisine de Normandie // La cuisine de Chine // La cuisine Thaïlandaise // La cuisine provençale // La cuisine du Nord de la France //Le Naan, comment faire un bon pain indien // La cuisine marocaine //La cuisine mexicaine // La cuisine japonaise // La cuisine indienne // La cuisine de saison //