Un voyage au Pôle Nord

Voyager au pôle Nord est l'une des expériences les plus rares qui aide les voyageurs à saisir la puissance et la fragilité de notre planète en mutation.

Voir l'océan Arctique, les glaciers, la toundra et les ours polaires dans leur habitat naturel peut être une expérience qui change la vie pour beaucoup. Cette région reculée abrite une faune et une flore parmi les plus uniques au monde, ce qui en fait une destination idéale pour la photographie et l'observation de la vie sauvage. L'aventure dans cette partie du monde peut s'accompagner de températures glaciales et d'un terrain difficile, il est donc important de se préparer aux conditions extrêmes. En se renseignant sur la meilleure période de l'année pour visiter la région et sur le type de vêtements et d'équipement nécessaires, les aventuriers peuvent s'assurer de vivre une expérience sûre et agréable.

En outre, certains voyageurs peuvent opter pour une visite organisée avec des guides expérimentés qui connaissent bien l'environnement local et peuvent fournir une mine de connaissances sur le paysage arctique. Des croisières en zodiac aux excursions en raquettes, il existe de nombreuses façons d'explorer la région et d'en apprendre davantage sur ses habitants uniques. Malgré les conditions extrêmes, la visite du pôle Nord vaut la peine pour ceux qui recherchent un voyage inoubliable qui les mènera dans l'une des régions les plus reculées de la planète.

Quel que soit le type de voyage que les aventuriers choisissent, ils sont sûrs de repartir avec une nouvelle appréciation de la beauté fragile de cette région unique et de l'importance de faire preuve de prudence dans un environnement aussi impitoyable. Le pôle Nord est une destination impressionnante qui laissera aux voyageurs des souvenirs impérissables.

N'appartenant à personne, revendiqué par beaucoup, l'énigmatique pôle Nord est une couche de glace en constante évolution au milieu de l'océan Arctique. Le brise-glace à propulsion nucléaire le plus grand et le plus puissant du monde, le 50 Let Pobedy, navigue chaque été jusqu'à 90° nord avec 100 passagers à bord, tous impatients de poser le pied sur le sommet géographique du globe. Pour la plupart d'entre eux, ce moment est bien plus qu'une simple liste à cocher. Il s'agit avant tout d'un voyage.

Lorsque le navire fissure une couche de glace de 3 m d'épaisseur sur son chemin, cela sonne brut et sans réserve. Le nom du navire signifie "50 ans de victoire" en russe, et fait référence au 50e anniversaire du triomphe de l'Union soviétique dans la Seconde Guerre mondiale. Pour commémorer son lancement, le navire a porté la flamme olympique jusqu'au pôle Nord en 2013, pendant la période précédant les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi. Propulsé par deux réacteurs nucléaires de 171 mégawatts et deux turbogénérateurs à vapeur de 27,6 mégawatts, le brise-glace de près de 160 m de long peut atteindre 21,4 nœuds - soit près de 40 km par heure - et naviguer sans escale pendant près de six ans sans revenir à terre pour se ravitailler. Avec les réacteurs nucléaires à bord, les arrêts pour ravitaillement en carburant font presque partie du passé.

La mission principale du mastodonte est de transporter des cargos de très grande taille dans le passage gelé du Nord-Est en hiver. En été, le brise-glace se transforme en navire d'expédition pour l'exploration et l'aventure, au départ de son port d'attache de Mourmansk. De là, le navire navigue en direction de la mythique Terre François-Joseph, où seuls les navires russes sont autorisés à jeter l'ancre.

Ceux qui voyagent si loin au nord ont un côté rétroactif, une excentricité qui rappelle les premiers explorateurs qui ne se laissaient pas décourager par les extrêmes et n'avaient pas peur des situations difficiles. Après avoir quitté Mourmansk, il faut deux jours pour atteindre la banquise. C'est le royaume de l'ours polaire, où les visiteurs humains sont confrontés à de nouvelles règles. À partir de là, le silence glacé, les panoramas d'une blancheur surnaturelle et l'obscurité de l'océan glacial semblent sans fin. Alors que 50 Years of Victory fend le paysage vide, le gémissement tonitruant de la progression régulière du navire résonne dans sa coque renforcée et peinte en rouge. Les passagers, emmitouflés dans d'épaisses couches de vêtements chauds, se tiennent debout sur la proue, regardant la glace se fendre, craquer et se fissurer, suivie par le bleu de l'océan Arctique qui surgit, comme s'il était à bout de souffle.

Il ne s'agit pas d'un voyage en mer ordinaire à bord d'un navire de croisière de luxe. Le trajet jusqu'au point le plus septentrional de la planète, là où l'axe de rotation de la Terre rencontre sa surface, dure 11 jours laborieux, la vitesse ne dépassant guère 20 km par heure lorsqu'on fend la glace. La présence des ours polaires donne à ce voyage une dimension supplémentaire : dans ce monde gelé, l'homme n'est pas roi. Les voyageurs entreprennent ce voyage non seulement pour poser le pied sur le toit du monde, mais aussi pour s'imprégner de la beauté brute du Haut-Arctique.

Regarder les vastes étendues de glace de mer est addictif et même apaisant. Le soleil ne se couche jamais pendant l'été arctique et pourtant la lumière se transforme constamment, se reflétant sur la couche de glace blanc pâle. Parfois, le temps est froid, morose et terne, avec un épais brouillard. D'autres jours, la lumière a un reflet velouté, avec des tons roses ou lavande. L'océan gelé est souvent délicatement enveloppé d'une palette fluide de nuances de blanc. Peu importe que vous soyez sur le pont ou que vous regardiez par un hublot dans le ventre chaud du navire ce panorama toujours changeant. Après quelques jours de navigation, lorsque le pôle Nord est enfin atteint, l'excitation gagne le navire. Certains passagers décrivent cela comme un sentiment de recalibrage, un nouveau départ.

Au sommet du monde, il est temps de porter un toast avec de la vodka glacée. Tous les passagers se rassemblent en cercle autour du pôle Nord géographique et lèvent leur verre en signe d'encouragement. Le moment est presque triomphal. Et puis il y a le fameux Polar Plunge, peut-être la baignade la plus emblématique au monde. Ce plongeon, qui n'est rien d'autre qu'une immersion dans l'océan Arctique, est un moment unique dans une vie. Les casse-cou se réchauffent avec du vin chaud et de la vodka, tandis que l'équipage du navire prépare un barbecue sur la glace. Pendant les quelques heures passées au pôle, le soleil est au rendez-vous, le vent se lève, les nuages arrivent et il neige. Il y a quatre saisons en une heure au sommet du monde.

Le pôle Nord est insaisissable, cet endroit ne veut pas être attrapé. C'est un ancrage très bref ; rester à la latitude exacte de 90° nord dure une minute ou deux. Lorsque le navire part, il a déjà dérivé de deux milles nautiques, soit près de 4 km. L'océan gelé est en mouvement constant. Sur son chemin de retour vers le sud, le navire tente de retracer ses traces dans l'épaisse couche de glace.

Sur l'île Hooker, des bateaux gonflables Zodiac emmènent les passagers le long des glaciers imposants, près de Rubini Rock, pour observer les spectaculaires falaises à oiseaux où nichent plus de 70 000 mouettes tridactyles, mouettes blanches, petits pingouins et guillemots. Les promenades en hélicoptère permettent d'avoir une vue à vol d'oiseau de la glace de mer compacte et du territoire éloigné de la Terre François-Joseph. Les passagers sont invités à se joindre à ces escapades aériennes pour saisir la véritable immensité de ce désert glacé. Lorsque l'hélicoptère s'élève, le colosse d'acier massif et flottant qu'est le navire se transforme en une minuscule tache rouge dans un océan d'un blanc éclatant, ses traces dans la glace étant encore visibles comme une artère remplie de l'océan Arctique sombre et froid. L'hélicoptère tourne autour du navire, permettant aux passagers de saisir à quel point ce paysage est sans fin et intemporel - toujours lumineux ou toujours sombre.

Avant ce voyage, personne ne pouvait se rendre compte que ce panorama s'étendait jusqu'à l'insaisissable pôle Nord. Maintenant, après avoir posé le pied sur ce pôle à 90° nord, ces voyageurs comprennent enfin l'immensité et la magnitude de cette épaisse couche de glace blanche qui s'étend autour de l'extrême et surréaliste sommet de notre monde.

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