voyage route de la soie

Certains voyages sont des expériences de vie, c’est le cas de la très légendaire route de la soie. Cet itinéraire mythique, s'il n'est pas à faire en intégralité (5500 km, dont certains tronçons passent par des zones de forte instabilité politique), offre une expérience extraordinaire et véritablement unique. La route de la soie est un réseau de routes terrestres et maritimes qui reliaient l’est à l’ouest, et doit son nom au bien le plus précieux vendu à l’époque. Ces voies, tracées il y a plus de 2000 ans, furent délaissées après le Moyen Âge, au profit du transport maritime. Mais elles restent aujourd'hui une voie toute tracée pour l'aventure et le dépaysement. Présentation de cet itinéraire hors du commun, et notamment des merveilles qui le jalonnent.

Pour entamer ce voyage, le mieux reste de rejoindre Pékin par avion, ce qui permet de découvrir certains des monuments les plus célèbres. Au coeur de cette immense ville qui est la capitale du pays depuis 1000 ans s’étend la Cité interdite, un ensemble construit au XVe siècle qui abrite des palais, des cours intérieures et des temples. C’est là que, jusqu’en 1911 (date de l’abdication forcée du dernier empereur) vivait la famille impériale, retranchée derrière les murailles de pierre. Au sud de la capitale, le temple du Ciel, construit de manière à représenter le rapport entre le ciel et la Terre tel qu’il est présenté dans la cosmogonie chinoise, est somptueusement orné. Les empereurs venaient y prier et réclamer de bonnes récoltes. La route de la soie commence véritablement à Xi’an, souvent considérée comme le terminus oriental pour les commerçants venus de l’ouest. Connue sous le nom de « Cité éternelle », Xi’an fut la capitale de la Chine avant Pékin, et le siège de la cour impériale. On peut toujours y admirer des vestiges spectaculaires, comme ses fortifications, ses mausolées, ses temples et son armée de terre cuite. Selon la légende, 700 000 personnes travaillèrent à l’édification du tombeau de Qin Shi Huangdi (259-210 avant Jésus-Christ), premier empereur de la Chine unifiée.

Tourfan est une ville ouïgoure située en plein désert au nord-est de la Chine, et une oasis appréciée des voyageurs depuis des siècles. Elle est construite à 154 mètres au-dessous du niveau de la mer, dans la dépression de Tourfan (la région la plus basse au monde après la mer Morte), mais jouit d’un sol fertile grâce à un ingénieux système d’irrigation, les karez. On y produit des fruits d’excellente qualité, et avant tout du raisin. Au sud de la ville, vous pourrez visiter les intéressantes ruines de Gaochang, ancienne ville de garnison. Située à la frontière kirghize, Kachgar se dresse au croisement de pistes principales de la route de la Soie. La ville est un charmant dédale de rues anciennes et elle abrite de magnifiques monuments, parmi lesquels la mosquée de Aid Kah, fondée au XVe siècle et remaniée au XVIIIe siècle.

Tachkent est une ville moderne, très largement bâtie sous l'ère soviétique. Capitale de l’Ouzbékistan, elle fut l’une des perles de l'Asie avant d’être ravagée au cours de la révolution russe
de 1917 puis détruite par un séisme en 1966. Quelques vestiges de sa magnificence passée subsistent dans son quartier historique, où le bazar de Chorsu propose aux acheteurs tous les objets et biens imaginables, dans une atmosphère semblable à celle qui régnait aux grandes heures de la route de la soie. Certains édifices religieux délicatement ornés de carreaux de céramique ont résisté au tremblement de terre : c’est le cas des somptueuses madrasas (écoles coraniques) de Kukeldash et Barak Khan.

Comme Rome ou Babylone, Samarkand est située à un carrefour historique. Conquise par Alexandre le Grand en 329 avant Jésus-Christ et anéantie par Genghis Khan, la cité prospéra au XIVe siècle sous le règne de Tamerlan, qui en fit le siège de son empire. Au cœur de la ville, le Rigestan est une place majestueuse bordée de madrasas séculaires. Les dômes en céramique turquoise, les minarets finement ornés et les mosaïques complexes y étincellent sous le soleil brûlant. À l’ombre de la mosquée Bibi-Khanym, les commerçants s’activent dans le bazar fourmillant. Le mausolée de Chah-e Zendeh abrite la sépulture du martyr musulman Qutham ibn Abbâs, tué au VIIIe siècle alors qu’il protégeait la ville. Tamerlan est enterré sous une dalle de jade, à deux pas du Rigestan.

Boukhara, où s’achève ce long périple, est une ville sainte aux reflets ocre, dépouillée de ses belles céramiques et dorures depuis longtemps, mais dont l’histoire est au moins aussi longue que celle de Samarkand, sa rivale. Fondée, dit-on, mille ans avant l’arrivée d’Alexandre le Grand, Boukhara devint une capitale de l’enseignement religieux, connue à travers tout le monde islamique. De nos jours, elle abrite encore 350 mosquées (dont la magnifique mosquée Magoki- Attori) et des centaines de madrasas. Le minaret Kalian, bâti au XIIe siècle, resta pendant longtemps le plus haut édifice d’Asie, et fut à la fois une tour d’observation et un point de repère pour les caravanes de commerçants qui arrivaient de loin.

Voilà plus qu’un voyage, une réelle expérience qui marque à vie.

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