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Les dix grandes courses au large pour trimarans à travers le monde
Découvrez les dix principales courses pour tout trimaran de course : transatlantiques, tours du monde et records mythiques en bateau de course.
Le trimaran de course est aujourd’hui l’un des types de bateaux de course les plus performants au monde. Avec ses trois coques, sa légèreté et sa stabilité, il est capable d’atteindre des vitesses moyennes largement supérieures à celles des monocoques traditionnels. Naviguer sur un trimaran de course, que ce soit en solitaire, en double ou en équipage, engage des compétences de navigation, de stratégie météo et de gestion de la performance hors normes. Les grandes compétitions au large lui offrent un terrain d’expression privilégié. Certaines courses sont réservées à des classes spécifiques (comme les Ultim ou les Ocean Fifty), d’autres ouvertes à plusieurs types de bateaux. Ce guide recense les dix courses au large les plus importantes pour les trimarans, en explicitant leurs règles, leur intérêt stratégique, et les types d’équipages et de bateaux concernés. Un outil utile pour les passionnés souhaitant suivre, comprendre ou un jour naviguer sur un trimaran de course.
1. La Route du Rhum – Destination Guadeloupe
Créée en 1978, la Route du Rhum est aujourd’hui la plus célèbre des transatlantiques en solitaire. Elle relie Saint-Malo (France) à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) tous les quatre ans. Cette course est ouverte à plusieurs classes, dont les Ultim, trimarans de course géants pouvant mesurer jusqu’à 32 mètres. Les Ocean Fifty, trimarans de 15 mètres, y participent également. Les records sont impressionnants : Charles Caudrelier a bouclé l’épreuve en 6 jours et 19 heures en 2022 sur un trimaran de course Ultim. Ce défi demande une maîtrise exceptionnelle du bateau, des conditions météo, et une capacité à encaisser une navigation solitaire intense. La Route du Rhum est aussi un tremplin médiatique pour les skippers et les armateurs. Naviguer sur un trimaran de course sur cette épreuve constitue une référence ultime. Elle attire les regards de millions de passionnés à chaque édition et constitue un laboratoire d’innovation technologique et humaine pour la course au large.
2. La Transat Jacques Vabre
La Transat Jacques Vabre, aussi appelée Route du Café, est une transatlantique en double qui relie Le Havre à l’Amérique latine, avec des arrivées à Salvador de Bahia ou Fort-de-France selon les éditions. Organisée tous les deux ans depuis 1993, elle est ouverte aux trimarans de la classe Ultim et Ocean Fifty, ainsi qu’aux monocoques IMOCA et Class40. Le format en double impose une répartition des tâches efficace et un rythme intense. Pour un trimaran de course, c’est l’occasion de naviguer à deux à très haute vitesse pendant environ 12 à 15 jours. Le parcours traverse le golfe de Gascogne, longe les alizés, et parfois frôle le pot au noir. C’est une épreuve tactique et technique, très complète. Elle permet aux skippers de tester leur bateau de course dans des conditions océaniques variées tout en conservant un format humainement soutenable. Elle est également prisée pour son niveau de compétition élevé.
3. L’Arkea Ultim Challenge – Brest
Lancé pour la première fois en 2024, l’Arkea Ultim Challenge – Brest est la première course autour du monde en solitaire pour trimarans Ultim. Le départ et l’arrivée se font à Brest. Le parcours suit les trois grands caps : Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn, pour un total de plus de 21 500 milles nautiques (près de 40 000 km). Ce défi, sans escale et sans assistance, est réservé à une poignée de skippers capables de gérer seuls un trimaran de course de 32 mètres dans les mers du Sud. Le format est calqué sur le Vendée Globe, mais avec des bateaux bien plus rapides. Les vitesses moyennes dépassent parfois les 30 nœuds. Naviguer sur un trimaran de course pendant 50 à 80 jours, seul, dans toutes les latitudes, requiert une extrême résilience physique, psychologique et technologique. Cette course s’impose désormais comme le sommet absolu de la course océanique en solitaire sur multicoque.
4. Le Trophée Jules Verne
Le Trophée Jules Verne n’est pas une course à proprement parler, mais un record autour du monde en équipage sans escale ni assistance. Il est ouvert à tout bateau de course à voile sans limite de taille, ce qui en pratique signifie trimaran géant Ultim. Le temps à battre est de 40 jours, 23 heures et 30 minutes, établi en 2017 par Francis Joyon sur *IDEC Sport*. Ce défi requiert une organisation lourde, un équipage rodé, une météo parfaite, et un bateau optimisé pour l’endurance et la vitesse extrême. Les tentatives se lancent depuis Ouessant, dès qu’une fenêtre météo favorable se présente. Naviguer sur un trimaran de course dans ce contexte implique des quarts serrés, des performances millimétrées, et une logistique hautement technologique. Peu d’équipes s’y aventurent chaque décennie. C’est l’un des plus grands défis sportifs et maritimes au monde, combinant vitesse, exploration, et engagement total des marins.
5. Le Pro Sailing Tour (Ocean Fifty)
Le Pro Sailing Tour est un circuit professionnel exclusivement réservé aux trimarans de la classe Ocean Fifty, des multicoques de 15 mètres conçus pour la vitesse et la polyvalence. Ce tour annuel comprend plusieurs étapes en Europe, avec des courses au large (de 24 à 72 heures) et des épreuves côtières spectaculaires proches des rives pour le public. Il met en valeur la capacité des bateaux de course à s’adapter à tous les formats, avec un équipage réduit souvent limité à trois ou quatre personnes. L’objectif est de rendre la voile de haut niveau accessible et visible. Naviguer sur un trimaran de course dans ce cadre impose une parfaite coordination de l’équipage, une maîtrise des manœuvres à haute vitesse et une lecture fine des effets de site en zone côtière. Le Pro Sailing Tour est devenu une vitrine de la classe Ocean Fifty et un terrain de jeu exigeant pour les skippers professionnels.
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6. La Brest Atlantiques
La Brest Atlantiques est une course exceptionnelle réservée aux trimarans Ultim, organisée en 2019 avec un parcours de 14 000 milles (environ 26 000 km) entre Brest, Rio de Janeiro, Le Cap et retour à Brest. La course se dispute en double, avec un « mediaman » embarqué pour assurer les images, mais aucune assistance technique ou navigation externe. Elle combine les exigences d’une transatlantique, d’une course au large multi-étapes, et d’un demi-tour du monde. Le format permet aux skippers de naviguer longtemps en mode course sans pour autant s’engager dans un tour du monde complet. Naviguer sur un trimaran de course dans cette configuration impose des enchaînements météo complexes : les alizés de l’Atlantique, les mers du Sud au large du Cap, et les dépressions de l’Atlantique Nord à l’approche de l’Europe. Cette course a confirmé la capacité des Ultim à tenir de longues distances à des vitesses moyennes supérieures à 30 nœuds.
7. Le Défi Azimut Ultim
Organisé par le Lorient Grand Large, le Défi Azimut Ultim est une épreuve courte mais technique. Elle s’intègre dans les programmes de préparation des skippers de trimarans de course Ultim. Généralement courue en solitaire sur un parcours d’environ 500 milles (925 km), cette épreuve permet de tester les derniers développements techniques, d’entraîner les marins dans des conditions réelles et de comparer les vitesses des concurrents. Le format combine un contre-la-montre, une course au large, et parfois un run de vitesse. Naviguer sur un trimaran de course dans ce contexte demande de la précision, car les écarts sont souvent infimes et les vitesses de pointe dépassent 40 nœuds. L’intérêt de cette course réside aussi dans la densité de la flotte, permettant des comparaisons directes de performance. C’est un événement prisé des équipes techniques, qui viennent y valider les évolutions avant les grandes échéances comme la Route du Rhum ou l’Arkea Ultim Challenge.
8. La Rhum Ultim Cup (nouveau circuit)
La Rhum Ultim Cup est une compétition créée pour consolider le calendrier sportif des trimarans Ultim en dehors des grandes courses quadriennales. Prévue à partir de 2026, elle consistera en plusieurs épreuves sur des formats mixtes : transatlantiques, parcours côtiers, et longues étapes. L’objectif est de permettre aux équipes de mieux amortir les coûts de développement des bateaux de course géants, tout en gardant une visibilité constante auprès du public. Naviguer sur un trimaran de course dans ce circuit implique de la constance, car les points sont cumulés sur la saison. C’est aussi une opportunité pour les jeunes skippers de faire leurs armes sur des trimarans de haute technologie, aux côtés des figures établies de la discipline. Cette coupe pourrait renforcer l’ancrage professionnel de la classe Ultim, avec une meilleure exposition médiatique, une stabilité économique accrue, et une standardisation progressive des formats de course longue distance en multicoque.
9. The Transat CIC
Connue historiquement comme la Transat anglaise, cette course en solitaire relie la France (Brest) aux États-Unis (New York). Elle est ouverte aux multicoques et monocoques selon les éditions. Les trimarans y sont présents de manière ponctuelle, mais elle a vu des records majeurs tomber avec des bateaux comme *Groupama 3* ou *Banque Populaire V*. Le parcours est exigeant : vents contraires, températures froides, et mer formée. Naviguer sur un trimaran de course sur cette transat impose des capacités de remontée au vent, une gestion rigoureuse des transitions météo et un moral solide. Contrairement aux transats avec les alizés, ici, la performance s’obtient dans des conditions dures et changeantes. The Transat CIC est donc un test grandeur nature pour les skippers en vue des courses autour du monde. Elle joue aussi un rôle de liaison historique entre les deux continents, tout en rappelant les origines pionnières de la course océanique moderne.
10. Le record de l’Atlantique Nord
Ce n’est pas une course, mais une tentative chronométrée entre New York et Lizard Point (sud-ouest de l’Angleterre), très prisée par les trimarans de course. Le temps à battre, établi par Banque Populaire V en 2009, est de 3 jours, 15 heures, 25 minutes, à une vitesse moyenne de plus de 33 nœuds. Pour battre ce record, les conditions météo doivent être idéales : un front dépressionnaire stable, des vents portants, et une mer maniable. Naviguer sur un trimaran de course dans cette configuration demande une optimisation extrême du routage, une veille permanente, et une coordination parfaite de l’équipage. Ce type de tentative attire les meilleurs skippers du monde, car il combine vitesse pure, pression psychologique et gestion de la casse. C’est un exercice court mais intense, qui nécessite autant de préparation qu’un tour du monde. Il reste un objectif symbolique pour toute équipe engagée dans la course au large multicoque.
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